Partir en voyage en train en famille, ça te tente ? Dans cet article, Amélie, derrière la chaîne Youtube Five on track, nous raconte son formidable périple de 4 mois en train à travers 15 pays, avec ses trois garçons et son mari. Suis la guide !
Franco-hongrois, amoureux de voyages et parents de trois garçons de 12, 9 et 5 ans, on a décidé de transformer notre quotidien en grande aventure : quatre mois sur les rails d’Europe…
Pas de kérosène, pas de ciel zébré de traînées blanches — juste des rails, des paysages, des gares et du temps. Le voyage en train nous est apparu comme une évidence : un mode de transport plus lent, plus proche, plus conscient.
Notre ambition ? Montrer à nos enfants (et à nous même) que l'aventure peut rimer avec famille… et sobriété carbone.
Depuis avril, on a déjà traversé 14 pays et l’aventure continue. Voici notre parcours jusqu’ici :
Notre point le plus à l’est ? La mer Noire. Et d’ici la rentrée scolaire, on prévoit encore de traverser la Serbie, la Hongrie (bis), l’Autriche et le nord de l’Italie avant de reprendre le chemin vers la maison.
Notre fils dans le train polonais
Toute la famille en Finlande
Un grand sac à dos chacun (sauf pour le petit dernier, équipé d’un petit sac de jouets) et deux petits sacs à dos de “jour”. Vêtements modulables, méthode de l’oignon (superposée) pour les climats nordiques.
On a choisi de ne pas prendre de pass Interrail. Pourquoi ? Parce qu’avec trois enfants, la spontanéité a ses limites : on voulait s’assurer d’avoir des places côte à côte, notamment dans les trains de nuit. Et dans notre cas, réserver à l’avance a souvent été plus économique.
On essaie de rester minimum 4-5 nuits par étape - dans l’idéal via un logement sur la plateforme Home Exchange. Moins de course, plus de repères pour les enfants. Voyager, ce n’est pas juste “voir”, c’est “habiter un endroit”, même brièvement.
Vieille ville de Riga en Lettonie
Le Stockholm–Narvik reste notre préféré avec un réveil sous la neige.. Conseil : prévoir un petit sac accessible pour la nuit (pyjama, brosse à dents, eau, snacks...).
De nombreux logements n’ont pas de volets, et à Luleå en Suède en mai, le soleil se levait à… 3h30. Un bon masque de sommeil, c’est la base.
Des appels réguliers avec les copains (vive la visio), des retrouvailles avec la famille ou des amis croisés sur la route : ça nous a permis de garder l’équilibre dans ce huis clos roulant.
Dans le train Narvik-Lulea
Nos enfants sont scolarisés dans le public à Paris. On a évidemment anticipé leur absence, échangé avec leurs enseignants, et dé
claré le voyage à l’Académie.
Chaque jour, on sortait les manuels, les cahiers, ou une appli. L’objectif ? Rester dans le bain en maths et en langues. Pour le reste, on a compté sur les musées, les expos, les rencontres, les paysages… Une autre manière d’apprendre.
Organisation ? Deux groupes, un parent par groupe, et on tournait chaque semaine. Étonnamment, ça a mieux marché que pendant le Covid !
En route vers la Suède !
Avant, nos deux grands ne lisaient que des mangas. Ce voyage les a réconciliés avec les romans :merci la liseuse ! Les trajets en train sont devenus des bulles de lecture.
Discuter avec d’autres voyageurs, des hôtes, des enfants dans les parcs… Leur anglais a fait un bond en avant.
Avec un seul sac par personne, on a choisi l’essentiel. Voila ce qu’on pouvait trouver :
Résultat ? Ils ne se sont jamais ennuyés. L’ennui fertile, la lenteur, la débrouille… ça fonctionne.
Que tu sois solo, en couple, en famille… le train transforme ta façon de voyager : tu ressens les kilomètres, tu traverses les saisons, tu t’imprègnes des paysages. Le voyage redevient une expérience, pas juste une destination. Notre meilleur conseil si tu as envie de tenter l’aventure ? Lance-toi !
Pour suivre les aventures d'Amélie et sa famille sur les rails, rendez-vous sur leur compte Instagram @fiveontrack !