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Starline : un “métro européen” pour révolutionner les voyages en Europe d’ici 2040

Sophie Renassia
Écrit par Sophie Renassia
Publié le 7 mai 2025, modifié le 1 septembre 2025
Starline : un “métro européen” pour révolutionner les voyages en Europe d’ici 2040
  • 1Le projet Starline : un métro européen à l’échelle XXL
  • Un réseau qui connecte toute l’Europe (et au-delà)
  • Plus qu’un réseau ferroviaire : une vision unifiée du voyage
  • Une mise en service prévue pour 2040 (si tout roule)
  • 2Pourquoi Starline pourrait révolutionner le rail européen
  • Des trajets plus rapides et mieux connectés
  • Des connexions simplifiées entre les pays
  • Un projet financé par l’Europe, géré par les États
  • 3Un projet qui a ses limites : une utopie sur rails ?
  • Un projet ambitieux… mais encore très théorique
  • Une gouvernance complexe à mettre en place
  • Un financement à clarifier
  • Et l'impact environnemental dans tout ça ?
  • Byebye le slow travel ?

Photo : © Starline


Aller à Budapest depuis Paris via la ligne “Madrid-Istanbul”, ou à Athènes depuis Lyon via la ligne “Lisbonne-Kiev”, comme on prendrait le métro ? Ça pourrait bientôt être possible. Avec ses 22 000 km de rails, le projet Starline souhaite créer un véritable réseau ferroviaire européen - rapide, fluide et bas carbone - d’ici 2040.

Dévoilé en 2025 lors d'un sommet à Barcelone par le think tank 21st Europe, ce plan hors norme propose ni plus ni moins de faire circuler des trains ultra rapides à travers toute l'Europe, y compris vers le Royaume-Uni, la Turquie et l'Ukraine. L'objectif ? Changer la façon dont les Européens perçoivent leur continent, non plus comme une mosaïque de pays lointains (dont la traversée des frontières en train est parfois un vrai parcours du combattant), mais comme un réseau uniformisé où chaque destination est à portée de main. Que sait-on sur ce projet ? Comment pourrait-il révolutionner le voyage en train en Europe ? Est-il réaliste ou carrément utopique ? Et pourquoi faut-il le prendre avec des pincettes ? On t’explique tout.

Mis à jour le 26 août 2025. Depuis le printemps, le projet Starline s’est précisé : il s’agit d’un blueprint — une proposition de design et de gouvernance — élaboré par le think tank 21st Europe basé à Copenhague. La date 2040 doit donc être comprise comme un jalon pour les premiers tronçons plutôt qu’une mise en service complète et uniforme du réseau à cette échéance.

Le projet Starline : un métro européen à l’échelle XXL

Un réseau qui connecte toute l’Europe (et au-delà)

Imagine un réseau de trains qui relierait 39 grandes villes européennes, mais aussi le Royaume-Uni, la Turquie et l’Ukraine, le tout sur 22 000 kilomètres de lignes ferroviaires modernes ! C’est l’ambition de Starline, basé à Copenhague. Le projet est pensé comme un métro à l’échelle du continent : des lignes clairement identifiables, une expérience homogène d’un pays à l’autre, et une promesse de simplicité dans les correspondances comme dans l’achat d’un billet.

L’ambition ? Rendre le train plus rapide et lisible sur de longues distances, avec des vitesses visées de 300 à 400 km/h et des temps de parcours raccourcis (par exemple, Helsinki–Berlin annoncé autour de 5 h). Concrètement, 21st Europe présente Starline comme une vision structurante pour l'Europe : construire sur l’existant et les projets déjà planifiés, mais les relier par un design, des standards de service et une gouvernance communs, pour faire du train la manière la plus naturelle de traverser l’Europe.

Plus qu’un réseau ferroviaire : une vision unifiée du voyage

Starline ne se limite pas à tracer des lignes : il propose une expérience commune d’un pays à l’autre. Le blueprint met en avant un design unifié (trains, gares, signalétique), une lisibilité accrue des correspondances et, à terme, une simplification des horaires et de la billetterie pour faire disparaître l’effet “patchwork” transfrontalier. Le maître-mot est la cohérence : bâtir sur l’existant, relier ce qui l’est déjà, et harmoniser ce qui ne l’est pas pour que le train devienne l’évidence sur les distances 500–1 500 km.

Une mise en service prévue pour 2040 (si tout roule)

La date de 2040 a servi de repère dans la communication initiale, mais il faut la considérer comme un jalon : l’objectif réaliste, à ce stade, c’est l’ouverture de premières sections phares d’ici là, avec une montée en charge au-delà. En l’absence de décision formelle des institutions européennes, cette échéance reste indicative et dépendra d’arbitrages politiques, de financements et d’une harmonisation technique encore incomplète.

Pourquoi Starline pourrait révolutionner le rail européen

Des trajets plus rapides et mieux connectés

Sur des liaisons longues, les vitesses annoncées (300–400 km/h) et l’optimisation des correspondances rendent le train compétitif face à l’avion. C’est tout l’enjeu : réduire fortement le temps utile entre grandes métropoles et transformer des voyages éprouvants en trajets fluides où l’on monte dans un train comme on prend une ligne de métro.

Des connexions simplifiées entre les pays

La force du blueprint tient à l’idée d’une coordination centrale : horaires, information voyageurs, standards de service… L’ambition est de lisser les frontières ferroviaires pour que traverser trois pays ne soit pas plus compliqué que changer de ligne en RER. À ce stade, c’est une vision portée par 21st Europe et pas une architecture arrêtée par l’UE ; mais elle met le doigt sur les vrais irritants du transfrontalier.

Un projet financé par l’Europe, géré par les États

Le scénario avancé par la presse et les documents de présentation évoque un modèle de franchises : les opérateurs nationaux exploiteraient des lignes intégrées à un cadre commun, sous supervision européenne, avec un financement public massif. Ce schéma hybriderait efficacité opérationnelle et pilotage unifié — condition sine qua non pour tenir les promesses de régularité et de simplicité à l’échelle du continent.

Maquette du futur train bleu Starline

© Starline - 21st Europe

Un projet qui a ses limites : une utopie sur rails ?

Un projet ambitieux… mais encore très théorique

Il faut garder la tête froide : aucun chantier n’est lancé au nom de Starline et aucun feu vert officiel de l’UE ne scelle le blueprint. Starline est une proposition conçue par 21st Europe pour susciter le débat et accélérer la décision publique. Autrement dit, une vision structurée et inspirante, mais qui demande encore un portage politique solide pour passer du concept à la réalisation

Dans ce contexte, annoncer une mise en service pour 2040 peut sembler très optimiste. Surtout quand on sait que des projets ferroviaires bien plus modestes mettent parfois des décennies à sortir de terre…

Une gouvernance complexe à mettre en place

Coordonner l’horaire, la tarification, la distribution et l’accès au réseau sur 27 systèmes nationaux suppose une autorité de pilotage forte, capable d’imposer des standards techniques et de service communs. Or, l’Europe du rail reste fragmentée : tensions d’alimentation, signalisation, homologations, gabarits… Sans gouvernance claire, la promesse d’un “métro européen” resterait théorique. C’est précisément ce que le blueprint veut mettre à l’agenda.

Un financement à clarifier

Un maillage d’environ 22 000 km suppose des investissements colossaux et un phasage fin. Aujourd’hui, il n’existe ni enveloppe dédiée, ni calendrier détaillé et opposable. L’enjeu sera de prioriser les corridors à plus fort impact (là où l’on peut remplacer l’avion rapidement) pour prouver la valeur du modèle et justifier les engagements budgétaires suivants.

Et l'impact environnemental dans tout ça ?

Construire, adapter et électrifier à grande échelle a un coût environnemental : terres, matériaux, chantiers. Pour être à la hauteur des objectifs climatiques, Starline devra maximiser le report modal et garantir une alimentation 100 % renouvelable à terme, faute de quoi l’équation carbone serait moins favorable que prévu. Là encore, le blueprint place le sujet au cœur de sa promesse, mais c’est la mise en œuvre qui fera la différence.

Byebye le slow travel ?

Accélérer et lisser l’expérience, c’est séduisant. Mais beaucoup de voyageuses et voyageurs tiennent à ressentir la distance, au passage des frontières et aux rencontres que permet la lenteur. Comme nous l’ont raconté les nombreux et nombreuses adeptes du voyage bas carbone passés derrière notre micro, apprécier la distance parcourue et le passage des frontières fait souvent partie intégrante du voyage. Aller plus vite et effacer les frontières, c’est séduisant sur le papier. Mais à trop lisser l’expérience, ne risque-t-on pas de perdre une partie de la magie du voyage ? Starline posera donc une question de sens : comment aller vite sans effacer la magie du voyage ?

Quoi qu’il en soit, le projet n’a sans doute pas fini de faire parler de lui. À suivre de près, donc…

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Sophie Renassia
Écrit par Sophie Renassia

Issue du monde de la communication et des médias, Sophie est Responsable éditoriale chez HOURRAIL ! depuis août 2024. Elle est notamment derrière le contenu éditorial du site ainsi que La Locomissive (de l'inspiration voyage bas carbone et des bons plans, un jeudi sur deux, gratuitement dans ta boîte mail !).

Convaincue que les changements d’habitude passent par la transformation de nos imaginaires, elle s’attache à montrer qu’il est possible de voyager autrement, de manière plus consciente, plus lente et plus joyeuse. Son objectif : rendre le slow travel accessible à toutes et tous, à travers des astuces, des décryptages et surtout, de nouveaux récits.

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