Photo : © Pierre Defontaine
Envie de fuir le béton, d’enjamber ton vélo et de te ressourcer en pleine nature ? Direction la Meuse (55) ! À à peine une heure de TGV de Paris, ce coin du Grand Est offre le décor parfait pour une micro-aventure. Pourquioi pas partir pour deux jours de bikepacking le long de l’EuroVelo 19 – La Meuse à Vélo, entre rivières tranquilles, forêts denses et villages restés vrais ?
Nature & micro-aventure : à peine descendu du train, tu pédales par les petites routes jusqu’au fleuve ; la voie verte file au pied des vergers et des falaises moussues. Entre Verdun et Saint-Mihiel, la Meuse coule paisiblement tandis que les anciennes lignes de front se sont muées en « Forêt d’Exception® ». Une pause pique-nique se transforme en baignade improvisée, un crochet vers le Vent des Forêts t’inocule une dose d’art contemporain en pleine nature, et la fin d’étape s’écrit sous la toile, en cabane ou chez l’habitant gourmand. Le lendemain, découverte des Côtes : on sue dans les lacets, on croque une mirabelle tirée d’un arbre au bord du chemin, puis on débouche sur le lac de Madine pour une sieste à l’ombre avant de reprendre la route vers Commercy (et ses mythiques madeleines) ou revenir en roue libre à Verdun.
Patrimoine & mémoire vivante : Verdun mêle balade tranquille sur les quais et plongée poignante dans l’histoire de 14-18 ; casemates, tranchées et forts racontent la guerre, tandis que la ville réinvente ses bords de Meuse en terrasse douceur. Plus loin, Saint-Mihiel dévoile l’abbatiale et les chefs-d’œuvre de Ligier Richier ; Commercy dresse ses façades Renaissance autour du château Stanislas, parfait point de départ ferroviaire pour glisser vers d’autres horizons. Entre deux villages, les voûtes de la Collancelle, surnommées « petite Amazonie », rappellent que la Meuse cache des joyaux hors radar.
Papilles & art de vivre : ici, le réconfort se glisse dans la sacoche. Mirabelles et quetsches ramassées en chemin, dragées de Verdun, bières artisanales et fromages fermiers dénichés chez les producteurs... Le tout arrosé, pourquoi pas, d’un vin gris des Côtes de Toul partagé au bord de l’eau, les mollets déjà prêts pour la prochaine côte !
Bref, que tu voyages en solo, en duo ou en tribu, la Meuse déroule un terrain de jeu sauvage mais accessible, où l’on ralentit, où l’on respire, et où l’on réapprend que le vrai luxe tient parfois dans un simple lever de soleil sur le fleuve, la tente encore perlée de rosée.