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  3. Train à très grande vitesse : la Chine est-elle en train de révolutionner le voyage ferroviaire ?

Train à très grande vitesse : la Chine est-elle en train de révolutionner le voyage ferroviaire ?

Sophie Renassia
Écrit par Sophie Renassia
Publié le 8 janvier 2025, modifié le 5 mars 2025
Train à très grande vitesse : la Chine est-elle en train de révolutionner le voyage ferroviaire ?
  • 1Le train le plus rapide du monde
  • 2Alternative écologique ou fausse bonne idée ?
  • 3Vitesse VS efficacité : deux visions qui opposent la Chine et la France

Déjà leader mondial des infrastructures ferroviaires à grande vitesse, la Chine frappe encore très fort. Avec son prototype du CR450, elle est en passe de révolutionner les trajets longue distance et ce, dès 2025. Comment ? Avec un train capable d’atteindre la vitesse vertigineuse de 450 km/h, ce qui permettrait de relier Pékin et Shanghai en seulement 2h30 (contre 4h30 aujourd’hui) ! Un train qui pourrait devenir le plus rapide du monde, bien plus rapide que notre TGV ou même que le Shinkansen japonais. Sur le papier, cette innovation a tout pour plaire. Mais qu’en est-il des enjeux et implications écologiques ? Décryptage.

Le train le plus rapide du monde

Conçu par le groupe ferroviaire national chinois (CRRC), le CR450 affiche des caractéristiques impressionnantes :

  • Vitesse de pointe : une vitesse testée de 450 km/h et une vitesse commerciale ciblée de 400 km/h, surpassant largement les standards actuels. Quant à ses performances au freinage, elles seraient 20 % supérieures au précédent modèle.
  • Design optimisé : un museau profilé et une structure 10 % plus légère que celle du modèle précédent (CR400) pour réduire la résistance à l’air et la consommation d’énergie.
  • Confort : des cabines de classe business et première qui rappellent le luxe des compagnies aériennes, un poste de pilotage au design futuriste… Bref, un train qui donne envie.

S’il atteint le stade de production, ce train viendrait remplacer les CR400 actuels, qui permettent de relier les villes du pays à environ 350 km/h.

Avec cette prouesse technique, le CR450 surpasse le Shinkansen japonais actuel (320 km/h sur la ligne Shinkansen Tōhoku, avec une vitesse maximale de 360 km/h prévue pour 2031 sur la ligne Shinkansen Hokkaidō). À noter toutefois qu'un nouveau train prévu pour 2027 vise une vitesse maximale de 500 km/h sur la nouvelle ligne Chuo Shinkansen !

Il surpasse également notre TGV français : malgré un record de plus 570 km/h lors d'un essai en 2007 (durant l'opération "V150", une rame TGV spécialement modifiée a atteint la vitesse exceptionnelle de 574,8 km/h sur la LGV Est européenne !), notre TGV se limite dans ses trajets quotidiens, en exploitation commerciale, à une vitesse maximale de 320 km/h.

Alternative écologique ou fausse bonne idée ?

Sur le papier, le CR450 a tout pour plaire :

  • Efficacité énergétique : grâce à un design allégé et à une meilleure gestion de la traînée aérodynamique, sa consommation énergétique serait réduite de 20 % par rapport au CR400.
  • Alternative à l’avion : surtout, pour les trajets courts et moyens, il pourrait offrir une alternative beaucoup moins polluante, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre !

Toutefois, lorsqu'on y regarde de plus près, certaines limites méritent d’être soulignées :

  • Coût écologique de l’infrastructure : en pratique, qu'en est-il de la pression exercée sur les ressources et les écosystèmes pour la construction et l’entretien de telles lignes à très grande vitesse ? Côté construction, le vaste réseau ferroviaire à grande vitesse de la Chine (47 000 kilomètres de lignes à grande vitesse) pourrait peut-être limiter le phénomène. Mais pour ce qui est de l’entretien, le coût semble plus incertain.
  • Source d’énergie : bien sûr, l’impact environnemental du CR450 dépendra fortement de l’origine de l’électricité nécessaire pour alimenter ce géant ferroviaire.
  • Usure exponentielle : enfin, comme le souligne cet article BFM, au-delà de 320 km/h, l’usure des rails, des roues et des caténaires s’accroît de manière exponentielle, augmentant le coût de maintenance et la consommation énergétique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nos TGV français ne dépassent pas ce seuil. Comme le souligne cet article Géoconfluences, Alstom, la multinationale française qui assemble nos TGV, “n'envisage pas dépasser les 350 km/h en vitesse commerciale (...) car, à ces vitesses, les contraintes techniques (usure des rails, des roues, des caténaires ; consommation d'énergie) deviennent sévères et coûteuses”. Pour aller plus loin, on te conseille cette étude et cet article.
Train à grande vitesse

Vitesse VS efficacité : deux visions qui opposent la Chine et la France

Alors, révolution ou surenchère ? En démontrant sa capacité à repousser les limites de la grande vitesse, le pays affirme son leadership sur la scène mondiale de l’industrie ferroviaire. Mais si ce projet a le potentiel de révolutionner le transport longue distance (et le mérite de proposer une alternative à l’avion !), son coût écologique et son utilité réelle restent à démontrer. À suivre, donc…

En parallèle, en France, c’est une toute autre stratégie qui se profile pour révolutionner le secteur.

« On pourrait concevoir un train allant à 350 ou 360 km/h, mais ce n’est pas notre objectif. Nous savons que la vitesse idéale, celle qui équilibre coût, usure de l’infrastructure et consommation énergétique, est de 320 km/h. Notre priorité, c’est de réduire l’impact carbone du voyage ferroviaire. » - David Goeres, chef du projet TGV M français, pour notre podcast “Je t’offre un rail ?”

À l’heure de l’urgence climatique, SNCF Voyageurs et Alstom préparent en effet une autre révolution : celle du TGV M. Prévu pour entrer en service fin 2025, ce train “modulaire” met quant à lui l’accent sur la flexibilité et l’efficacité plutôt que sur la vitesse.

« Ce qui est passionnant dans ce projet, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de faire un train qui roule, mais un train qui répond aux besoins d’aujourd’hui et surtout de demain. Le TGV M est conçu pour être évolutif, adaptable, et pour accompagner les transformations de la mobilité pour les 30 prochaines années. » - David Goeres, chef de projet TGV M français

Pour en savoir plus sur le TGV M, ce “train grande vitesse du futur” aux couleurs bleu blanc rouge, c’est par ici :

Comment le TGV M va révolutionner le ferroviaire ?

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