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Jean Castex et l’avenir des trains de nuit : la relance est-elle (enfin) sur les rails ?

Sophie Renassia
Écrit par Sophie Renassia
Publié hier
Jean Castex et l’avenir des trains de nuit : la relance est-elle (enfin) sur les rails ?
  • 1Un nouveau cap politique pour les trains de nuit
  • 2Le défi immédiat : sauver les lignes Paris–Berlin et Paris–Vienne
  • 3En France : une relance des trains de nuit encore trop timide
  • 4La mobilisation citoyenne : un levier pour faire basculer les décisions

Moins chers, plus écologiques que l’avion… Les trains de nuit séduisent déjà des milliers de Français et d’Européens chaque année (preuve en est le succès du train de nuit Rome-Marseille cet été, qui sera reconduit, et peut-être même étendu, en 2026). Pourtant, en France comme ailleurs, ces trains de nuit sont encore trop souvent relégués au second plan.

Mais un nouvel acteur pourrait bien changer la donne : Jean Castex, dont la prise de fonctions est imminente. Sa nomination à la tête du groupe SNCF, validée par le Parlement fin octobre, apporte une véritable lueur d’espoir. Lors de ses auditions parlementaires, l’ancien Premier ministre a affirmé que la relance des trains de nuit ferait partie de ses priorités, mentionnant même devant l’Assemblée nationale, le 22 octobre, que les lignes Paris–Berlin et Paris–Vienne seraient “parmi ses premiers sujets” dès son arrivée.

Et pour cause : ces liaisons internationales sont aujourd’hui menacées (avec la suppression des lignes Paris-Berlin et Paris-Vienne), tandis que, sur le territoire national, l’offre reste insuffisante et les trains saturés faute de voitures-couchettes. Alors, le successeur de Jean‑Pierre Farandou remettre le train de nuit sur les rails ? Et surtout, comment agir, à ton échelle, pour faire pencher la balance ? On t’explique tout.

Un nouveau cap politique pour les trains de nuit

La nomination de l'ex-premier ministre à la tête du groupe SNCF constitue un signal fort pour le secteur ferroviaire. Lors de son audition parlementaire, il a évoqué que la relance des trains de nuit ferait partie de ses premières priorités. 

Cette nomination intervient à un moment charnière. C’est lui, déjà, qui avait soutenu la relance des trains de nuit lorsqu’il était Premier ministre en 2020. Sa connaissance du dossier et son discours ambitieux laissent espérer une phase d’investissement et de vision à long terme, à condition que la dynamique citoyenne continue de pousser derrière. Les signaux politiques ne suffisent pas : il faut des moyens, des arbitrages et une pression publique pour transformer les promesses en réalité.

Le défi immédiat : sauver les lignes Paris–Berlin et Paris–Vienne

Le moment est également stratégique : les trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne, opérés par ÖBB et SNCF Voyageurs, pourraient s’arrêter le 14 décembre 2025. Mais tout n’est pas perdu. Le ministère des Transports a laissé la porte ouverte à une discussion budgétaire au Parlement : un financement de 5 millions d’euros pourrait suffire à sauver les lignes.« C’est maintenant que tout se joue », résume Alexis Chailloux, du Réseau Action Climat. « C’est maintenant que tout se décide. Si les parlementaires rétablissent la subvention dans le cadre du budget 2026, les trains pourraient rouler à nouveau dès le début d’année 2026, et éviter ainsi une rupture de service trop longue. »

Un scénario pas si utopique quand on voit l’exemple du train de nuit Berlin–Stockholm, sauvé à la dernière minute par un opérateur privé allemand, RDC Deutschland Group, après le désengagement de l’État suédois.

« Cet exemple est intéressant car cela montre que les lignes internationales peuvent être bénéficiaires, ce que pointait d’ailleurs le rapport du ministère des Transports en 2021, souligne Alexis Chailloux. C'est plutôt porteur d’espoir pour les lignes Paris-Berlin et Paris-Vienne. Néanmoins il est indispensable selon nous que l'État maintienne ses subventions, au moins pour aider au démarrage de ces lignes. Et qu’à terme l’Union européenne développe une vraie politique publique en faveur des trains de nuit, pour muscler le réseau de nuit en Europe »

Pour comprendre en détail la situation de ces deux lignes, rendez-vous sur notre article dédié : « Trains de nuit Paris–Berlin et Paris–Vienne : peut-on encore les sauver ? ».

En France : une relance des trains de nuit encore trop timide

En parallèle de la bataille pour les lignes internationales, un autre enjeu se joue à l’échelle nationale. Le potentiel des trains de nuit est incontestable. En France, en 2024, plus d’un million de voyageurs ont emprunté une desserte de nuit, preuve que la demande existe. Pourtant, l’offre reste nettement insuffisante, et ce en raison d’un parc de voitures-couchettes trop réduit pour aspirer à un véritable réseau.

Récemment, l’État a lancé un appel d’offres pour 180 voitures-couchettes neuves, destinées à remplacer le matériel vieillissant. Problème : ce volume permet à peine de maintenir les lignes existantes.

Or, une option intégrée à cet appel d’offres permettrait de doubler la commande à 340 voitures. Un vrai levier pour ouvrir de nouvelles lignes comme :

  • Paris-Barcelone
  • Nice-Bordeaux
  • Nice-Strasbourg-Luxembourg

Lors de son audition à l’Assemblée Nationale, Jean Castex a exprimé devant les députés son souhait que ces voitures supplémentaires soient commandées par l’Etat dès que possible, afin de développer le réseau de nuit dans l’Hexagone. Ces projets seraient un pas majeur pour décentraliser le réseau depuis Paris, reconnecter les régions entre elles et construire un véritable maillage ferroviaire national.Mais pour que cette option soit activée, il faut une volonté politique claire… et une mobilisation citoyenne.

C’est tout l’enjeu de la pétition portée par le Réseau Action Climat, déjà soutenue par plus de 55 000 signataires : Construisons 600 voitures de trains de nuit pour relancer 30 lignes !

Pour mieux comprendre la situation actuelle des trains de nuit français, leurs atouts et leurs freins, tu peux (re)lire notre article : « Train de nuit : où en est-on en France (zoom sur le dernier rapport du Réseau Action Climat) ? »

La mobilisation citoyenne : un levier pour faire basculer les décisions

L’histoire du rail le prouve : la mobilisation citoyenne peut tout faire basculer. En 2021, c’est elle qui a permis la relance du Paris-Tarbes, après des mois de suppression. En 2024, la ligne Paris-Perpignan-Portbou a été sauvée in extremis après une vague de signatures et de relais médiatiques.

Et aujourd’hui, c’est encore cette mobilisation qui maintient la pression pour le Paris-Berlin et le Paris-Vienne, avec plus de 85 000 signataires déjà mobilisés.

Parce que la bataille du rail se joue autant dans les couloirs du Parlement que dans la rue et sur les réseaux, chaque signature, chaque partage compte. Faire entendre la voix des voyageurs, c’est peser dans les décisions politiques. « Les 2 mois à venir sont décisifs pour l’avenir des trains de nuit en France et vers l’Europe », rappelle Alexis Chailloux.

Signer la pétition pour le retour des trains de nuit Paris-Berlin et Paris-Vienne 👈

Dans le cas français, une autre pétition vise à commander 600 voitures-couchettes pour relancer une trentaine de lignes de nuit.

Signer la pétition pour relancer les liaisons de nuit 👈

Oui, il y a urgence, et oui, il reste des obstacles. Mais non, il n’est pas trop tard pour que les trains de nuit en France et en Europe amorcent un nouveau souffle. Avec le nouveau président du groupe, un calendrier budgétaire engagé et une mobilisation croissante, les conditions d’un tournant sont réunies.

Alors si tu crois que voyager autrement, lentement, et de façon plus juste est encore possible : monte dans le train de cette mobilisation en signant les deux pétitions !

Sophie Renassia
Écrit par Sophie Renassia

Issue du monde de la communication et des médias, Sophie est Responsable éditoriale chez HOURRAIL ! depuis août 2024. Elle est notamment derrière le contenu éditorial du site ainsi que La Locomissive (de l'inspiration voyage bas carbone et des bons plans, un jeudi sur deux, gratuitement dans ta boîte mail !).

Convaincue que les changements d’habitude passent par la transformation de nos imaginaires, elle s’attache à montrer qu’il est possible de voyager autrement, de manière plus consciente, plus lente et plus joyeuse. Son objectif : rendre le slow travel accessible à toutes et tous, à travers des astuces, des décryptages et surtout, de nouveaux récits.

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