Passer le cap des 60 ans et de la retraite donne souvent des envies d’aventure. Moins de contraintes, plus de temps, plus de liberté et parfois un peu plus de budget : toutes les conditions sont réunies pour voyager autrement : le moment idéal pour (re)découvrir le train. Mais en pratique, comment s’y prendre et combien ça coûte ? Parce que la parole des concernés est toujours plus intéressante, nous sommes allés demander à Jacques Vareilles, auteur du blog de voyages Travels-of-a-Life. Pour lui, le voyage en train est “confortable, pratique, sûr… et beaucoup plus écologique que la voiture ou l’avion”. Dans cet article, il nous livre ses meilleures astuces.
Né dans les années 60, il voyage en train depuis plus de 40 ans : “Lorsque j’étais étudiant — à une époque où les trains de nuit étaient encore bien présents —, j’ai eu la chance de travailler comme accompagnateur à bord et cette expérience m’a profondément marqué. Je le raconte dans un article. Que ce soit par mon environnement familial, mon travail ou mes loisirs, les voyages ont toujours été le moteur de ma vie.” Suis le guide !
Eh oui, on enfonce ici une porte ouverte, mais avoir du temps fait toute la différence. Durant la vie active, les escapades se limitent souvent aux week-endx ou aux vacances scolaires, c’est-à-dire lorsque les prix des billets sont au plus haut ou que les places partent les plus vite. Or, pouvoir partir en semaine, en période creuse ou pour des séjours plus longs peut se révéler être un vrai luxe. Jacques le confirme : “Être jeune retraité, c’est ne plus devoir rentabiliser à tout prix ses 25 jours de congés. Sans la pression du temps, on redécouvre le plaisir de voyager à son rythme.”
Autre avantage de ce rapport au temps qui évolue : être moins stressé en cas d’impondérable (comme un retard de train). « Récemment, mon train avait plus d’une heure de retard pour aller de Paris dans l’Oise, sur un trajet de moins de 30 minutes, raconte Jacques. Si j’avais encore été dans la vie active, j’aurais été très énervé, car cela impliquait que ma soirée de détente après le boulot allait être réduite. Maintenant que j’ai du temps, je prends ces perturbations de façon plus cool : je suis allé dans un café boire une bière avec un bon bouquin. Grâce à l’appli SNCF Connect, j’ai pu être informé de la nouvelle heure de départ ainsi que du numéro de quai. »
En cas de retard,” patienter dans un café est plus agréable que de s’énerver debout devant les panneaux horaires”, dixit Jacques ! © Travels-of-a-Life
Tu le sais sans doute : chez HOURRAIL !, au-delà des avantages écologiques, on est convaincus que le trajet en train fait partie intégrante du voyage. Et si, avoir plus de temps, c’était l’occasion de découvrir une autre façon de voyager ? Pour Jacques, le train est incontestablement devenu un mode de transport à privilégier.
Après avoir travaillé 34 ans dans le transport aérien, son constat est sans appel : l’industrie a évolué dans une direction qui ne lui donne plus envie de voler. « Entre les interminables contrôles de sécurité dans des aéroports bondés, les sièges étroits et rapprochés en classe économique, le service et les repas à bord qui se sont réduits, et les options payantes — soi-disant pour nous laisser le choix — de plus en plus nombreuses… »
« Sur mon blog, j’ai mené une enquête pour comparer le transport aérien d’aujourd’hui avec celui des années 80. Il en ressort que le voyage en classe économique est devenu bien plus inconfortable et compliqué qu’autrefois. À l’inverse, la classe affaires est aujourd’hui bien plus luxueuse, mais à des prix inabordables, sauf pour quelques privilégiés. Ce que j’apprécie avec le train, c’est qu’il est possible de voyager en Première pour un supplément très abordable. Aujourd’hui, l’avion — et surtout les compagnies low cost — ne me fait plus rêver.»
Quant à la voiture, si elle a l’avantage de transporter de porte à porte avec une grande flexibilité horaire, les coûts cachés en font selon lui un moyen de transport bien plus cher qu’on ne le pense (amortissement du véhicule, entretien, assurance…). Sans compter le confort : « J’ai toujours détesté la voiture avec ses bouchons sur les routes et je ne l’utilise que lorsque je ne peux faire autrement. Depuis que je ne travaille plus, je tire le meilleur parti de ma nouvelle liberté dans la gestion du temps pour prendre le train encore plus souvent. Le train est tout aussi facile d’accès, avec des gares en centre-ville, il permet de monter à bord jusqu’à deux minutes avant le départ, sans filtre de sécurité. Côté confort, les sièges, même en seconde, sont généralement spacieux et confortables. À bord des TGV, je peux m’acheter un café ou une boisson au bar pour faire une pause et me dégourdir les jambes pendant le voyage. »
Pause à la voiture-restaurant sur un ICE des chemins de fer allemands. © Travels-of-a-Life
Évidemment, quand on connaît l’impact écologique de l’avion par rapport au train (l’aviation représente 2,5 à 3,5 % des émissions mondiales de CO₂ et peut être jusqu’à 80 fois plus polluant que le train !), le voyage en train est également l’occasion de lutter contre le dérèglement climatique à son échelle.
« De par mon passé professionnel, l’avion est un mode de transport que je connais bien et que j’ai beaucoup utilisé, rappelle Jacques. Je serai honnête : bien que je sois conscient de l’impact écologique important du transport aérien, je n’ai pas décidé de ne plus prendre l’avion. Mais je limite très fortement son utilisation en me donnant quelques règles, comme éviter les séjours courts ou partir à l’autre bout du monde sans réfléchir ou pour un motif futile. Quand j’étais enfant, prendre l’avion était quelque chose d’exceptionnel et cela aurait dû le rester. »
« Quant à la voiture, surtout à essence ou quand on voyage seul ou juste à deux, elle est bien moins écologique que le train », souligne-t-il.
Réveil en voiture-lits au petit matin sur un nouveau paysage : un moment sublime ! © Travels-of-a-Life
Et le prix dans tout ça ? « Sur SNCF Connect, le plein tarif est toujours affiché en plus de celui proposé avec la carte Avantage Senior, nous explique Jacques. Cela permet de constater qu’en deux ou trois voyages, le prix de l’abonnement est rentabilisé. »
Pour les plus de 60 ans, la Carte Avantage Senior (proposée à 49 € par an) permet de bénéficier de 30 % de réduction toute l’année, sans contrainte de jours. « C’est une vraie liberté… et un bon moyen de faire baisser la facture. Contrairement à la Carte Avantage Adulte, elle ne nous impose pas de voyager le week-end. »
“Le train, c’est plus cher que l’avion…” : voilà une phrase qui revient souvent quand on parle de voyage en train. Mais quand on a le luxe de la flexibilité, on peut trouver des billets beaucoup moins chers.
Jacques nous le confirme : « En évitant les départs en soirée ou le week-end, et en comparant les prix sur plusieurs jours, on peut trouver des offres très intéressantes. Sur SNCF Connect, les écarts peuvent aller du simple au double selon la date ! Par exemple, même en haute saison touristique, soit à la mi-août, un trajet Nice – Paris en TGV inOUi peut coûter bien moins cher si l’on part un mardi au lieu d’un dimanche.
Pour lui, « le train est souvent meilleur marché qu’on ne le pense, à condition de passer un peu de temps à rechercher les bons tarifs sur Internet et d’accepter d’être flexible ». « C’est un peu comme pendant les soldes, ajoute-t-il : dans les magasins, il faut savoir fouiner pour faire de bonnes trouvailles ! »
Capture d'écran SNCF Connect - Août 2025
Et il ne s’agit là que des prix "plein tarif". Pour reprendre l’exemple Nice – Paris, avec la carte Avantage Senior, un trajet en première classe un mardi après-midi revient à 63 € au lieu de 83 €. Plutôt raisonnable, non ?
« Lorsque je pars en voyage, je choisis d’abord ma destination et la durée de mon séjour. Ensuite, je passe un peu de temps à consulter les prix sur plusieurs jours sur SNCF Connect, afin de retenir les trajets en train les moins coûteux. La plupart du temps, je trouve des prix en première classe à peine plus chers qu’en seconde ! » - Jacques
Le combo carte Avantage Seniors + flexibilité sur les dates permet ainsi de privilégier son confort en voyageant en première classe. « Depuis que j’ai arrêté de travailler, je n’ai jamais voyagé en train en seconde classe lorsqu’une place en Première était proposée, souligne Jacques. En effet, l’écart de prix a toujours été très faible pour un confort bien supérieur. Le secret est bien sûr de s’y prendre le plus tôt possible pour réserver. De plus, les tarifs inOui de la SNCF avec la carte Senior sont annulables jusqu’à sept jours avant le départ, ce qui offre une réelle souplesse face aux imprévus, même tardifs. »
En période creuse, voyager en première est souvent à peine plus cher qu'en seconde ! © Travels-of-a-Life
Bon à savoir : sur certains trains, comme l’Eurostar ou les TGV Lyria, il existe une classe intermédiaire entre la Première et la Seconde. Le fauteuil y est identique à celui de la Première, mais sans service de repas ni boissons. En revanche, les prix sont bien plus abordables : « J’ai juste à prévoir d’acheter avant le départ ce dont j’ai besoin pour manger et boire », explique le jeune sexagénaire.
Voyager en train à travers l’Europe peut vite sembler complexe quand on ne l’a jamais fait. Et pour cause, les différentes compagnies ferroviaires ne se coordonnent pas forcément en matière de tarifs. C’est notamment pour cette raison qu’a été créé le pass Interrail.
« Contrairement à ce que l’on pense, le pass Interrail n’est pas réservé aux jeunes routards : il existe un pass pour les seniors à prix avantageux même en Première classe », se réjouit Jacques. Attention toutefois à bien faire des simulations avant de voyager : selon les cas, le pass peut être plus ou moins avantageux par rapport aux billets classiques !
Jacques est parti à Stockholm avec un pass Interrail en Première classe. C’était la première fois qu’il en achetait un, et il avoue avoir trouvé le mode d’emploi plutôt compliqué. À son retour, il a donc rédigé un guide pratique sur son blog pour faciliter les voyages vers la Scandinavie.
« Je consulte toujours les sites internet des compagnies ferroviaires locales pour les horaires et les prix. C’est souvent la source la plus fiable et la plus complète, notamment pour les tarifs réduits. J’ai ainsi découvert qu’il existe la “Senior Railcard”, qui coûte 35 livres et permet d’obtenir des réductions sur tous les trains au Royaume-Uni. La carte est accessible même aux non résidents. » - Jacques
Pour commencer, Jacques recommande de ne pas faire plus de 6 à 7 heures de trajet en train par jour. « Lorsque je suis revenu de Copenhague vers Paris, j’aurais pu envisager de faire le trajet dans la journée. Pour cela, il aurait fallu que je parte vers 5 ou 6 h du matin, avec au minimum deux correspondances — voire trois ou quatre — et 14 à 15 heures de voyage si tout se passait bien ! De quoi être dégoûté du train… C’est pourquoi j’ai préféré faire une halte d’une nuit à Francfort… et par la même occasion découvrir son quartier ancien qui a été fidèlement reconstitué après la guerre. Je le raconte sur mon blog. » - Jacques
Une découverte inattendue entre deux trains : la vieille ville reconstruite de Francfort. © Travels-of-a-Life
Il en va de même pour les temps de correspondance trop courts, qui peuvent alors devenir source de stress. « Je prévois en général un arrêt d’une à trois heures. Il est toujours possible de mettre son bagage en consigne et d’en profiter pour se balader, prendre un verre ou même aller au restaurant. C’est possible et facile car le plus souvent, les gares sont en centre-ville. C’est ce que j’ai fait en allant de Paris à Hambourg avec une correspondance à Cologne : j’ai pu visiter la célèbre cathédrale et déjeuner dans une brasserie un Sauerbraten rhénan, un plat de viande en sauce typique. »
« Plus je voyage en train, mieux je connais ce mode de transport et plus je sais en tirer parti. Par exemple, je sais qu’en Allemagne, les retards de train sont très courants. J’organise donc mon voyage en conséquence, avec des temps de correspondance plus longs que dans d’autres pays pour éviter de stresser. » - Jacques
La gare de Cologne est juste à côté de la célèbre cathédrale. © Travels-of-a-Life
Il conseille également de prendre des trains de nuit avec couchette ou lit. « À la demande des pouvoirs publics, la SNCF a relancé ces dernières années les trains de nuit en France. Ce qui est dommage, c’est qu’elle ne propose plus que des couchettes, car elle s’est débarrassée de toutes ses anciennes voitures-lits. Honnêtement, s’il y a une chose importante pour moi, c’est de ne pas partager ma cabine la nuit, car j’ai un sommeil léger. Heureusement, en s’y prenant longtemps à l’avance, il est parfois possible de privatiser un compartiment pour un prix raisonnable. Je l’ai fait sur un Paris–Nice et l’expérience de voyage a été excellente. C’est un autre récit sur mon blog. »
Un compartiment couchettes peut être parfois privatisé pour plus de confort. © Travels-of-a-Life
On n’y pense pas toujours et pourtant, on peut étendre nos horizons au-delà des mers sans avion en combinant le train et le ferry ! À ce sujet, Jacques a de nombreuses anecdotes de voyage en réserve :
« Ma première traversée en ferry a été un Helsinki–Stockholm avec la Silja Line. J’ai été très surpris par le côté luxueux du bateau. Le lendemain matin, nous avons longuement navigué au milieu des îles de l’archipel de Stockholm : Nous étions en hiver et c’était l’un des paysages les plus extraordinaires que j’aie jamais vus. » - Jacques
Le ferry Silja Line en hiver au départ d’Helsinki. © Travels-of-a-Life
« Un autre bon souvenir est une traversée de Liverpool à Belfast avec un ferry de jour. J’avais payé un petit supplément pour être installé dans un salon VIP à la proue du bateau, avec boissons et snacks à volonté. À mi-parcours, nous sommes passés près de l’île de Man dont je n’ai aperçu que les falaises lointaines. C’était déjà suffisant pour me faire rêver. » - Jacques
Le salon VIP avec buffet de la Stena Line de Liverpool à Belfast. © Travels-of-a-Life
Ce qu’il aime avec les ferries, raconte-t-il, c’est observer les gens à bord. « Les Scandinaves qui en profitent pour acheter de l’alcool détaxé, les Italiens qui s’allongent sur le pont pour profiter du soleil, et les Irlandais qui se réunissent pour bavarder autour de pintes de bière… Ce sont, à chaque fois, de petites scènes de vie. »
Tu l’auras compris, Jacques a l’habitude de découper ses trajets pour ajouter des étapes (et des découvertes !) à son voyage. Il prend notamment l’exemple du trajet Paris - Rome en train : « L’un des intérêts d’aller de Paris à Rome en train est qu’il existe, sur les différents parcours possibles, une multitude de villes desservies, passionnantes à découvrir pour quelques heures ou quelques jours. Ainsi, j’en ai profité pour m’arrêter à Turin et Gênes, deux villes italiennes que je ne connaissais pas. Je raconte mon voyage sur mon blog. »
Le superbe village de Boccadasse à 15 minutes du centre de Gênes en bus. © Travels-of-a-Life
Autre exemple : le trajet Stockholm - Copenhague en train. Parfois, les aléas des chemins de fer ont du bon : alors qu’il souhaitait prendre le train direct entre les deux villes, il a dû passer par Malmö et prendre plusieurs trains ainsi qu’un ferry entre la Suède et le Danemark à cause de travaux sur les voies. « Grâce à cela, j’ai pu découvrir Malmö et Helsingør, ce que je n’avais pas prévu, raconte-t-il. Et prendre le ferry, électrique de surcroît, a été une belle expérience à laquelle je n’aurais jamais pensé et que je raconte sur mon blog. »
Le ferry électrique de Helsingborg en Suède à Helsingør au Danemark. © Travels-of-a-Life
Il cite aussi le trajet Paris-Londres en train, qu’il trouve aujourd’hui « affreusement banal » avec l’Eurostar. Pour changer, il a concocté un périple original en prenant le train jusqu’à Dieppe, puis le ferry pour traverser la Manche, avec un arrêt de deux jours dans la ville balnéaire de Brighton avant de terminer son voyage en train à Londres « Je vous assure que c’était très dépaysant ! » souligne-t-il (et on le croit volontiers !).
Sur son blog, Jacques raconte de nombreux voyages en train, des Pouilles via Milan à la Scandinavie en train, en passant par l’Autriche ou l’Irlande.
Si tu souhaites te lancer dans le voyage en train pour la première fois, il te conseille de commencer par un voyage en Écosse : Eurostar jusqu’à Londres, puis le Caledonian Sleeper en voiture-lit. « C’est l’assurance d’un voyage très confortable et, au petit matin, de la découverte de paysages somptueux. C’est l’un de mes tout derniers récits sur mon blog et je suis revenu très enthousiaste. » Pour aller plus loin, n’hésite pas à consulter notre guide de l’Écosse en train : quatre circuits clés en main (7, 10 et 15 jours).
Voyage tout confort en voiture-lits avec à l’arrivée en Écosse des paysages somptueux. © Travels-of-a-Life
« Au début des années 2000, j’ai pris à plusieurs reprises le Transsibérien pour aller en Chine, au Japon ou simplement à travers la Sibérie. Ce sont des voyages extraordinaires que je rêve de refaire un jour, lorsque la guerre en Ukraine sera véritablement terminée. Pour le moment, je me refuse à y aller pour des raisons éthiques et de sécurité. »
Entre Irkoutsk et Vladivostok au début des années 2000. © Travels-of-a-Life
Et pour plus d’inspiration, n’hésite pas à faire un tour sur le blog de Jacques Travels-of-a-Life (avec sa rubrique dédiée à ses voyages en train — et on nous dit dans l’oreillette que les prochains articles de Jacques raconteront ses derniers voyages en Italie jusqu’en Sicile) et bien sûr, sur tous nos itinéraires en train.
Tu peux aussi t’abonner gratuitement à La Locomissive, notre newsletter (de l’inspiration, des décryptages et des bons plans voyage bas carbone, deux fois par mois dans ta boîte mail !) :
Issue du monde de la communication et des médias, Sophie est Responsable éditoriale chez HOURRAIL ! depuis août 2024. Elle est notamment derrière le contenu éditorial du site, la page Linkedin du média, ainsi que La Locomissive (de l'inspiration voyage bas carbone et des bons plans, un jeudi sur deux, gratuitement dans ta boîte mail !).
Convaincue que les changements d’habitude passent par la transformation de nos imaginaires, elle s’attache à montrer qu’il est possible de voyager autrement, de manière plus consciente, plus lente et plus joyeuse. Son objectif : rendre le slow travel accessible à toutes et tous, à travers des astuces, des décryptages et surtout, de nouveaux récits.